vendredi 6 avril 2018

Les traces du passé

Il y a des blessures tellement profondes qui, on dirait prennent plus de temps à guérir.

Plus jeune, j'ai été victime d'intimidation. 
Je n'en parle pas souvent, mais cette réalité fait partie de mon parcours, fait partie de moi.

Je ne veux pas nécessairement entrée dans les détails des gestes causés envers moi, je ne veux pas non plus joué à la victime.
Je me suis jamais défendu, j'en ai eu honte longtemps.
J'avais plus tendance à paralysée sur place.
J'aurais aimé être invisible, me fondre dans le décor, disparaître, ne pas exister...
Je ne comprenais pas qu'on s'en prenne à moi.
Je ne savais pas ce que je fesais de correcte.
On me détestais pour qui j'étais.

Les mots, les gestes ça fait mal d'une brutalité, des cicatrices qui meurtrit l'âme.
Certains sont encore présent dans ma tête quand je retourne revisité mon passé.

Longtemps, je n'ai pas voulu déranger.
Je ne voulais pas prendre beaucoup de place, je me fesais toute petite.
J'imagine que j'agissait ainsi par mécanisme de défenses.
Encore aujourd'hui, je me met parfois en retrait.
Le pire c'est que j'agis ainsi sans vraiment m'en rendre compte, on s'habitue à ne pas prendre sa place...
J'imagine qu'en agissant de la sorte, je me sens en sécurité.

M'exposer me demande beaucoup de courage.
J'ai l'impression de me mettre en danger, mes peurs prennent le dessus.
Peur de me faire juger, peur de ce que les autres vont penser de moi, peur de me faire rejeter.
Tellement de peurs qui appartiennent à mon passé.

C'est moins pire dans ma vie d'adulte.
Je n'ai pas subi d'intimidation depuis.
Mais mes patterns, proviennent tous de ce moment de ma vie d'enfant.
Il faut sans cesse que je casse ces mécanismes de défenses pour sortir de mon isolement.
Quand je vous dit qu'apprendre à m'aimer a été ma porte d'entrée sur plein de choses, ça m'a permis, entre autre de faire la paix avec cette partie de ma vie.



Ça parait facile de dire qu'il a suffit de s'aimer pour casser le cycle de l'intimidation, mais m'aimer m'a permis de mettre une limite et de ne pas laisser personne me traiter de la sorte.

Cette blessure a laissé sur moi des marques profondes dans ma tête et dans mon cœur c'est certain.
Elle dicte encore quelque fois mes pas et mes pensées.
Juste y penser quelque fois est suffisant pour faire monter l'anxiété et l'angoisse chez moi.
J'ai juste appris à vivre avec cette réalité, appris surtout à me rassurer.
Maintenant, je le sais, personne ne peut me traiter ainsi, et si, une personne dépasse la limite, je prend mon courage et j'explique à la personne comment je me sens, ce que ces propos réveille en moi.

Mais si vous voyez que je m'isole parfois, n'hésitez pas à me sortir de ma solitude.


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